[Roman] Aux heures sombres de la tyrannie

Rose Castelet
Éditions Hurlevent
724 pages – 25 €
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« La royauté est anéantie, la noblesse et le clergé ont disparu, le règne de l’égalité commence. »
Maximilien de Robespierre, 30 septembre 1792

1793, Paris. Une jeune femme pieuse. Un homme d’Église tourmenté. Un comte déterminé. Une courtisane effrontée. Un républicain vindicatif. Tous se retrouvent liés et emportés dans le tumulte de la Révolution française.

Peu à peu, le sol français s’abreuve du sang de ses citoyens, les aspirations personnelles se dévoilent et les complots se fomentent.

Qui croire dans cette impitoyable course au pouvoir ?

Mon avis

C’est un roman impressionnant que nous proposent aujourd’hui Rose Castelet et les éditions Hurlevent.
À l’image de l’époque abordée dans ce récit, le sujet est dur et particulièrement éprouvant : Aux heures sombres de la Tyrannie, qui porte excellement son titre, retrace avec un souci d’exactitude absolument incroyable l’histoire de la Révolution française et figure comme un important rappel de l’héritage que nous portons aujourd’hui.

Il est loin le cours d’Histoire trop peu fourni évoquant dans les grandes lignes seulement la Révolution et ses grands noms : ici, cette période m’est apparue fascinante : j’ai appris tant de choses que j’ai eu l’impression de comprendre enfin réellement cette période emplie de bouleversements.
Époque charnière pour le peuple français et ses communautés, elle est déployée avec une précision étourdissante. Derrière la plume convaincante de l’autrice, on imagine sans peine le travail de recherche monumental : bravo !

C’est grâce à différents points de vue que nous évoluons dans cette France bousculée où règne la Terreur. Au fil des mois et des années, nous apprenons à connaître les différents personnages, à les aimer ou les haïr, à serrer les dents à leurs côtés ou à se révolter contre leurs comportements…
De la province aux rues fréquentées de la capitale, en passant par les terres normandes et vendéennes en pleines rébellions, nous ne découvrons pas seulement le récit de Victoire, Louis, Jean-Baptiste, Frère Matthieu, Athénaïs et les autres, mais sommes témoins de l’Histoire même dans tous ce qu’elle a de plus authentique… et de plus cruel aussi.
Heurtés par la violence déployée face aux enjeux liés à cette époque, nous assistons aux tergiversations politiques, à la montée de l’extrémisme et à cette tyrannie qui explose de tous côtés, nous soutenons les opprimés, avons pitié des condamnés et surtout, surtout, sommes gagnés par la colère de ce qui se déroule sous nos yeux.
Rarement ce sentiment de révolte ne m’avait autant saisie au cours d’une lecture; j’ai eu les larmes aux yeux, senti de la répulsion parfois et été sincèrement touchée par la situation de certains personnages.

Renversant, ce roman historique s’avère ô combien nécessaire : il nous fait ressentir le poids de ce qu’a coûté notre droit d’être citoyen de la République française.

Un chaleureux merci à Rose Castelet pour sa touchante dédicace ❤

Je remercie également les éditions Hurlevent pour cette lecture
partenariat non rémunéré – produit offert

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