Nora Lake
Éditions Hurlevent
489 pages
Angleterre, fin XIXe. Une jeune orpheline recueillie par un étrange tuteur. Un manoir lugubre prenant racine au cœur de la forêt. Des amours scandaleuses. Des portes qui s’ouvrent et d’autres qui restent closes. une partie d’échecs qui s’éternise.
Au-delà des apparences, la danse peut s’avérer macabre…
Sombre est le mystère entourant le manoir d’Isaac Edwards… Orpheline, Alice y est accueillie par cet inconnu dont elle ne sait rien. Mais plus le temps passe et plus la jeune femme éprouve d’étranges sensations au sein de cette demeure et au contact de son énigmatique bienfaiteur.
Nous gravîmes les marches, l’escalier grinçant sous chacun de mes pas, comme si le manoir grognait et gémissait à mon arrivée. (« Des Cendres sur tes mains »)
Comme l’héroïne, nous sommes peu à peu envoûtés par cette sombre bâtisse, jusqu’à nous retrouver sous l’emprise de son propriétaire. Dans une ambiance à la Crimson Peak, Des Cendres sur tes mains hypnotise par sa mélancolie et son désir enfiévré, nous propulsant aux limites de l’angoisse. La tension ambiante électrise le corps de frissons et nos battements de cœur s’accélèrent lorsque l’ivresse de la frayeur nous atteint de sa folie sourde et profonde. Dans cette obscurité faite de secrets, où les silences et les gestes ont autant de poids que les mots, les fragments du passé s’entremêlent à un présent dont chaque chapitre ajoute matière à conjecture.
J’avais l’impression que le lierre du manoir tapissait ma cage thoracique, enserrait mon cœur, entourait mes os. (« Des Cendres sur tes mains »)
Entre ténèbres et sensualité, Nora Lake signe une œuvre voluptueuse au cadre gothique enivrant. Immersif, ce roman est d’une intensité à couper le souffle !
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